LA NOIX TIGREE
Histoire et description :
La noix tigrée est un tubercule issu d’une plante herbacée et vivace de la famille des cypéracées (souchet).
La croissance des semences commence fin avril et la récolte se fait en décembre. Le souchet est cultivé depuis des siècles en Afrique (une partie seulement). Les Égyptiens employaient déjà cette graine pour ses qualités nutritionnelles.
Certaines graines de souchet ont été retrouvées dans des sarcophages. Quelques siècles plus tard, la noix tigrée fit son apparition sur le territoire européen.
En Espagne et au Portugal, cette graine est recommandée pour lutter contre les maladies coronariennes et pour réguler le transit intestinal (fibres).
La noix tigrée est rugueuse et ovale en général (de 0.5cm à plus de 3cm de longueur). Sa couleur est semblable à celle de la pomme de terre (quelque peu plus foncée).
Comme la patate, la noix tigrée se développe sous terre. La plante, quant à elle, possède des feuilles vert pétant. Ce paysage peut être typique en Espagne ou en Afrique.

Qualités nutritives :
Aujourd’hui, les Espagnols mais aussi les Portugais consomment cette graine en apéritif. Ils les font tremper quelques heures avant dégustation. Le lait de souchet (horchata) est également très populaire en Méditerranée où il est une alternative au lait de vache ou de soja.
Cette boisson possède un goût plutôt doux. Concernant le taux de protéine des noix tigrées, celui-ci est de l’ordre de 19/20% si l’on fait une moyenne des différentes données. La noix tigrée est une graine nourrissante. Elle possède un taux de matière grasse d’environ 25%. Sa richesse en glucose l’a certainement rendue célèbre dans le milieu halieutique (20%).
Elle est également riche en magnésium, potassium et phosphore. L’amidon, également présent, sert de carburant aux muscles ce qui n’est pas négligeable pour nos cyprins préférés toujours en quête de nourriture.
On distingue trois variétés de noix tigrées : la longue appelée « ilargueta » et la ronde/ovale appelée « gordeta ». Plusieurs tailles sont disponibles (micro, standard et jumbo). La troisième étant une noix tigrée noire plus grosse appelée « black tiger ».
En plus des différentes variétés, une version pelée (sans enveloppe) est également disponible sur le marché.
En plus de son intérêt nutritif, la noix tigrée a l’énorme avantage de n’intéresser que les carpes pour ainsi dire. Ceci en fait une graine plutôt sélective surtout en gros calibre.
Rappelons quand même que la noix tigrée est tout à fait digeste. Effectivement elle se retrouve en partie dans les excréments ce qui n’est pas un signe d’indigestibilité.
En fait, la carpe qui n’a pas d’estomac à proprement parler mais un estomac physiologique digère les aliments ingérés tout au long de son intestin.
Ainsi, la graine de noix tigrée qui est dure n’est pas totalement dégradée. Les restes solides repartent par l’anus comme pour tous les êtres vivants. Alors pas d’inquiétude !
Préparation :
Un trempage de 48h est nécessaire. La cuisson pour ma part n’est pas indispensable voire néfaste.
En effet, la cuisson ne rendra pas plus tendre la noix tigrée. Donc pourquoi engendrer une cuisson qui ne fera que détériorer les qualités nutritives ?
En revanche, une fois le trempage de 48h effectué, il est bon de rajouter du sucre à raison de 200gr par kilo environ ainsi que de l’eau chaude.
Cette étape faite, il faut refermer le tout hermétiquement. Ceci permettra d’accélérer la fermentation. Il n’y a plus qu’à laisser faire le temps.
Au début, un liquide épais très gluant se formera pour laisser place progressivement à un mélange alcoolique. Une fois fermentées, les noix tigrées se conserveront des mois. A l’image du vin, elles se bonifient avec le temps…
