BIENVENUE SUR CARPE PASSION 63
C’est le début de l’automne, les températures sont constantes, idéal pour espérer la prise d’un spécimen. C’est alors que je décide de partir pêcher : 24 h dans une sablière de 35 hectares de ma région qui a été victime de la virémie printanière il y a quelques années. Beaucoup de poissons sont morts et à ce jour le lac n’a jamais été réalviné.
Je n’avais pas pêché depuis 5 ans dans ce plan d’eau, mais je savais que le cheptel de carpes y demeurait fort sympathique. Le mercredi soir, boulot terminé,je pars pour une heure de route. Il est tard. A mon arrivée,je rencontre 2 pêcheurs qui sont bredouilles depuis 4 jours et un autre qui n’avait fait qu’un seul poisson dans la semaine. A ce moment- là, je me suis dit que la pêche allait être difficile.
Je ne baisse pas les bras et pars m’installer sur un poste où j’avais vu deux carpes sauter autour d’une île. Après un sondage minutieux, je retiens deux spots que j’amorce uniquement à la bille et ne pêche que le lendemain.
Le premier montage sera posé autour de l’île dans 1.80m d’eau sur un fond sablo-vaseux derrière un banc de myriophylles et le deuxième sera dans 2.40m sur du sable autour d’un haut fond submergé d’élodées et de myriophylles.
Je décide de ne pas pêcher la nuit. Et à deux cannes seulement pour une question de discrétion. A l’aube, je dépose mes montages armés d’un bonhomme de neige 24 et 20mm avec un stick soluble sur chaque canne et une vingtaine de billes autour. 16h, départ sur ma canne autour de l’île. Après un beau combat,une miroir de 18kg viendra caresser mon tapis.
Ce sera le seul fish de la journée. Je décide alors de revenir pêcher le samedi pour une nuit. Le jour J, je retourne sur mon poste et décide cette fois ci de pêcher à 4 cannes : deux cannes sur les spots précédents et deux autres dans un couloir de sable au milieu d’une jungle d’herbiers.17h,tout pêche.
Quelques heures plus tard quelques bips puis un départ lent et régulier sur ma canne en bas du haut fond. Je prends contact avec un joli fish.Pas de prise de risques. Je prends le zod et pars chercher le poisson déjà rentré dans les herbiers. Arrivé au-dessus, la carpe est dans les herbiers. Plus rien ne bouge. Je ne précipite pas les choses et laisse le poisson gentiment se sortir de ces herbiers. Je reprends contact avec après un combat titanesque.J’épuise un gros fish tout en longueur. A la pesée aucun doute, le verdict tombe : cuir de 21.5kg pour 1.08m !.
Vers 3h du matin, départ à côté de l’île. Au contact, ça à l’air sympa, je pars en zod et j’épuise une jolie miroir de 18kg !. Je ferai un silure d’1.30m pour finir la nuit. La semaine d’ après, mon frère décide à son tour de faire 3 nuits et repêchera sur ce poste. Il gardera mes deux spots productifs et recalera deux cannes : une sur une bordure eschée de 2 noix tigrée et une pop-up de 14mm dans une cassure brute dans 2 m d’eau devant un herbier et l’autre dans une trouée d’herbiers dans 2.50m. La première nuit se soldera par une commune d’une dizaine de kilos et la journée sera assez calme.
La deuxième nuit, il enregistre un départ autour de l’île. Après un combat de titan, il met au sec une grosse commune qu’il pèsera à 21.2kg ! Le lendemain dans la soirée, sous une pluie battante, il enregistre un départ autour du haut fond.Après quelques minutes,une miroir de 19kg viendra rejoindre le fond de son épuisette. La nuit suivante sera calme. A l’aube, un départ sur la canne en bordure qu’il avait placée depuis 48h sans la relever (juste en réamorçant tous les jours) et qui était eschée de 2 noix tigrées et d’une pop-up. Au contact, le poisson donne quelques coups de tête et se met à sonder de tout son poids à contre-sens des herbiers. Après un combat puissant, une grosse miroir viendra au fond du filet : 23kg à la pesée !. Il manquera une touche pendant le combat précédent et conclura sa pêche avec une autre commune de 9kg.
A deux, nous cumulerons 96h de pêche pour 9 départs, 8 poissons et une décroche. Au total : 18 ; 18 ; 21.5 ; 10 ; 21.2 ; 19 ; 23 et 9kg ! Nous sommes aux anges ! Nous vous souhaitons à tous de réaliser la même pêche. A bientôt sur Carpe Passion 63 et merci à Bruno pour la diffusion de ce récit.
Halieutiquement ; Yoann et Yannick Cloarec